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La thérapie de la performance occupationnelle
Preuves examinées avant
01-01-2021 Auteur(s): Ogourtsova, T. (Ph.D., erg.); Steven, E. (Étudiant M.Sc.A. erg.); Iliopoulos, G. (Étudiant M.Sc.A. erg.); et Majnemer, A. (Ph.D., erg., FCAHS)Partager cette intervention
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Occupational Performance Therapy
Introduction
La performance occupationnelle est la capacité d’une personne à s’engager dans ses activités quotidiennes. Ces activités peuvent s’agir de tâches élémentaires de soins personnels ou d’activités plus complexes, telles que le travail ou les loisirs. Un trouble ou une maladie peut entraîner des altérations de la structure ou des fonctions corporelles d’une personne (y compris les fonctions psychologiques) et peut l’empêcher d’exécuter certaines activités de manière autonome et/ou de participer à des situations de la vie.
La thérapie de la performance occupationnelle nécessite que les thérapeutes adoptent l’une des deux approches lors du traitement des troubles de performance occupationnelle chez les enfants : 1) des interventions axées sur le contexte (qui traitent des facteurs environnementaux) ou 2) des interventions axées sur l’enfant (qui traitent des facteurs personnels).
L’approche d’intervention axée sur l’enfant se concentre sur les fonctions et les structures corporelles comme point de départ. Quelques exemples de traitement pour les enfants atteints de la paralysie cérébrale (PC) seraient l’application de méthodes pour améliorer les schémas de mouvement, le contrôle postural et l’équilibre grâce à différentes approches thérapeutiques (p. ex., NDT). Ces stratégies peuvent être utilisées de manière isolée ou pratiquées lors d’activités fonctionnelles.
L’approche d’intervention axée sur le contexte se concentre sur les contraintes de tâches ou les limitations environnementales (physiques et sociales). Ici, le thérapeute regardera comment adapter une tâche ou éliminer les barrières dans l’environnement qui pourraient maximiser l’autonomie de l’enfant.
Les approches axées sur l’enfant et axées sur le contexte visent à améliorer l’activité et la participation de l’enfant, mais elles diffèrent dans la manière dont elles tentent d’atteindre les objectifs.
La performance occupationnelle est la capacité d’une personne à participer et à compléter des activités de la vie quotidienne (soins personnels, loisirs, travail). Lorsqu’une personne présente des déficiences liées à un trouble ou à une maladie (p. ex., la PC), les performances professionnelles peuvent être affectées négativement.
Généralement, les ergothérapeutes et les physiothérapeutes s’intéressent à la performance occupationnelle. Un cadre théorique commun utilisé pour aider les thérapeutes à analyser les problèmes et à déterminer les objectifs est la Classification internationale du fonctionnement, des déficiences et de la santé, de l’enfant et de la jeunesse (International Classification of Functioning, Disability and Health, Child and Youth : ICF-CY). Ce modèle identifie 2 points de départ ou approches en lien avec la performance occupationnelle :
Approche axée sur l’enfant (facteurs personnels)
Approche contextuelle (facteurs environnementaux)
Les approches axées sur l’enfant emploient des interventions qui tentent de remédier les déficiences corporelles ou du fonctionnement physique/psychologique de l’enfant afin d’améliorer ses performances occupationnelles. Par exemple, l’hippothérapie peut aider à traiter les troubles du mouvement chez les enfants atteints de la PC et à améliorer les capacités telles que la marche. Cela améliorerait alors la capacité de l’enfant à participer aux activités quotidiennes.
Les approches contextuelles se concentrent sur les éléments liés aux tâches et/ou à l’environnement. Cette approche comprend des stratégies d’adaptation, la participation des parents et l’utilisation d’une approche basée sur les activités.
Les deux approches tentent d’améliorer l’activité et la participation, mais elles ont des « points de départ » différents pour le traitement.
La thérapie axée sur l’enfant et la thérapie contextuelle utilisent différentes interventions pour tenter d’améliorer la performance occupationnelle des enfants. Une approche centrée sur l’enfant traitera les causes physiques (et psychologiques) de sa condition pour améliorer l’indépendance, alors que l’approche contextuelle ne le fera pas. Par contre, l’intervention contextuelle peut obtenir le même résultat (indépendance améliorée et meilleure participation aux activités quotidiennes), mais elle modifiera les facteurs environnementaux ou les obstacles associés à une activité particulière.
Il n’existe pas d’interventions spécifiques axées sur l’enfant et axées sur le contexte. La sélection de l’approche de traitement est plutôt laissée à la discrétion des thérapeutes ainsi que des clients et leurs familles. Une approche centrée sur l’enfant peut faciliter l’emploi d’une intervention fondée sur des données probantes. Par exemple, un enfant atteint de la PC hémiplégique peut présenter des limitations lors de la participation à une activité en raison d’une utilisation réduite de sa main/bras affecté. Par conséquent, un thérapeute peut décider d’utiliser la thérapie par le mouvement induit par la contrainte (TMIC), une approche de traitement fondée sur des preuves, pour améliorer les performances occupationnelles de l’enfant.
Il n’existe pas de directives claires permettant aux cliniciens de décider quel point de départ (thérapie centrée sur l’enfant ou sur le contexte) est le plus efficace lors du traitement des enfants atteints de la PC.
Les résultats de deux études de haute qualité ont montré que, par rapport aux soins habituels (pratiques typiques d’ergothérapie/physiothérapie), la thérapie de la performance occupationnelle n’était pas plus efficace pour améliorer l’autonomisation de la famille, la participation de la famille, la détresse parentale, la motricité globale, l’amplitude des mouvements (bas extrémités), les soins personnels, la participation aux activités de la vie quotidienne et la qualité de vie des familles d’enfants atteints de la PC. Il y avait des preuves contradictoires par rapport à la « mobilité », où un essai contrôlé randomisé (ECR) de haute qualité a révélé qu’une approche axée sur l’enfant était plus efficace qu’une approche axée sur le contexte, tandis qu’un autre ECR n’a pas trouvé de différence significative entre les deux approches.
Les séances peuvent être effectuées dans un établissement de soins de santé ou à votre domicile avec un thérapeute (généralement un ergothérapeute ou un physiothérapeute). Ils mèneront généralement un entretien semi-structuré pour comprendre les limitations fonctionnelles, les préoccupations familiales et les contextes sociaux/environnementaux de votre enfant, avant de fixer des objectifs collaboratifs.
Le thérapeute choisira différentes modalités de traitement selon l’approche centrée sur l’enfant ou l’approche contextuelle. La première peut être une approche plus pratique, où les traitements ciblent les déficiences fonctionnelles (tonus musculaire, posture, etc.). La deuxième approche impliquera probablement un travail direct et indirect avec un thérapeute. Par exemple, des activités pourraient être pratiquées avec un thérapeute afin de déterminer des modifications/stratégies pour améliorer l’autonomie. Tout au long des séances, le parent peut recevoir des conseils sur la façon d’intégrer des stratégies dans les routines quotidiennes, etc.
Les périodes de traitement varient en fonction des besoins des clients et de leurs familles ainsi que de l’approche et des types d’intervention utilisés.
Les études évaluées ont examiné l’impact de la thérapie de la performance occupationnelle sur les enfants de 1 à 5 ans et les niveaux GMFCS I-V. D’après ces études, il n’existe aucune preuve scientifique solide que l’utilisation d’une approche centrée sur l’enfant ou centrée sur le contexte soit plus efficace pour améliorer les performances occupationnelles des enfants atteints de la PC par rapport aux approches traditionnelles.
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Deux ECR de haute qualité (Law et al., 2011 ; Kruijsen‐Terpstra et al., 2016) ont examiné l’effet de la thérapie de la performance occupationnelle sur l’autonomisation familiale chez les familles d’enfants atteints de la paralysie cérébrale (PC) (tous types, GMFCS niveau I-IV ).
Dans le premier ECR de haute qualité (Law et al., 2011) les patients (GMFCS niveau I-V) ont été répartis aléatoirement pour recevoir une approche centrée sur les enfants (remédiation des capacités des enfants en modifiant les composants de la fonction corporelle et de la structure) ou une approche contextuelle (remédiation des performances fonctionnelles en modifiant les contraintes liées aux tâches et/ou à l’environnement). L’autonomisation familiale a été évaluée à l’aide de l’échelle d’autonomisation familiale (Family Empowerment Scale : FES ; famille, services, communauté) suite au traitement (6 mois). Aucune différence significative entre les groupes n’a été constatée.
Dans le deuxième ECR de haute qualité (Kruijsen‐Terpstra et al., 2016), les enfants (GMFCS niveau I-IV) ont été répartis aléatoirement pour recevoir une approche centrée sur les enfants (remédiation des capacités des enfants en modifiant les composants de la fonction corporelle et de la structure), un approche contextuelle (remédiation des performances fonctionnelles à l’aide du changement des contraintes liées aux tâches et/ou à l’environnement) ou soins habituels. L’autonomisation des parents a été évaluée à l’aide de l’outil FES suite au traitement (6 mois) et au suivi (9 mois). Aucune différence significative entre les groupes n’a été constatée.
Conclusion : Il existe des preuves solides (niveau 1a) issues de deux ECR de haute qualité indiquant que la thérapie de la performance occupationnelle n’est pas plus efficace que les interventions de comparaison (différentes approches de la thérapie de la performance occupationnelle ; soins habituels) pour améliorer l’autonomisation des familles d’enfants atteints de la PC.
Un ECR de haute qualité (Kruijsen‐Terpstra et al., 2016) a examiné les effets de la thérapie de la performance occupationnelle chez les familles d’enfants atteints de la paralysie cérébrale (PC) (tous types, GMFCS niveau I-IV). Dans cet ECR de haute qualité, les patients ont été répartis aléatoirement pour recevoir une approche centrée sur les enfants (remédiation des capacités des enfants en modifiant les composants de la fonction et de la structure corporelles), une approche centrée sur le contexte (remédiation des performances fonctionnelles en modifiant les contraintes liées aux tâches et/ou l’environnement) ou des soins habituels. La participation familiale a été évaluée à l’aide de l’outil de la participation familiale (Family Participation : FP : activités quotidiennes ; activités personnelles ; activités des frères et sœurs) suite au traitement (6 mois). Aucune différence significative entre les groupes n’a été constatée.
Conclusion : Il existe des preuves modérées (niveau 1b) issues d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie de la performance occupationnelle n’est pas plus efficace qu’une intervention de comparaison (soins habituels) pour améliorer la participation familiale chez les parents d’enfants atteints de la PC.
Deux ECR de haute qualité (Law et al., 2011 ; Kruijsen‐Terpstra et al., 2016) ont examiné l’effet de la thérapie de la performance occupationnelle sur la fonction motrice globale chez les enfants atteints de la paralysie cérébrale (PC) (tous types, GMFCS niveau I-IV) .
Dans le premier ECR de haute qualité (Law et al., 2011), les enfants (GMFCS niveau I-V) ont été répartis aléatoirement pour recevoir une approche centrée sur les enfants (remédiation des capacités des enfants en modifiant les composants de la fonction corporelle et de la structure) ou une approche centrée sur le contexte (remédiation des performances fonctionnelles en modifiant les contraintes liées aux tâches et/ou à l’environnement). La fonction motrice globale a été évaluée à l’aide de la Mesure de la fonction motrice globale-66 (Gross Motor Function Measure-66 : GMFM-66) suite au traitement (6 mois) et au suivi (9 mois). Aucune différence significative entre les groupes n’a été constatée.
Dans le deuxième ECR de haute qualité (Kruijsen‐Terpstra et al., 2016), les enfants (GMFCS niveau I-IV) ont été répartis aléatoirement pour recevoir une approche centrée sur les enfants (remédiation des capacités des enfants en modifiant les composants de la fonction corporelle et de la structure), une approche contextuelle (remédiation des performances fonctionnelles à l’aide du changement des contraintes liées aux tâches et/ou à l’environnement) ou soins habituels. La fonction motrice globale a été évaluée à l’aide du GMFM-66 suite au traitement (6 mois). Aucune différence significative entre les groupes n’a été constatée.
Conclusion : Il existe des preuves solides (niveau 1a) issues de deux ECR de haute qualité indiquant que la thérapie de la performance occupationnelle n’est pas plus efficace que les interventions de comparaison (différentes approches de la thérapie de la performance occupationnelle ; soins habituels) pour améliorer la fonction motrice globale chez les enfants atteints de la PC.
Deux ECR de haute qualité (Law et al., 2011 ; Kruijsen‐Terpstra et al., 2016) ont examiné l’effet de la thérapie de la performance occupationnelle sur la mobilité chez les enfants atteints de la paralysie cérébrale (PC) (tous types, GMFCS niveau I-IV).
Dans le premier ECR de haute qualité (Law et al., 2011), les patients (GMFCS niveau I-V) ont été répartis aléatoirement pour recevoir une approche centrée sur les enfants (remédiation des capacités des enfants en modifiant les composants de la fonction corporelle et de la structure) ou une approche contextuelle (remédiation des performances fonctionnelles en modifiant les contraintes liées aux tâches et/ou à l’environnement). La mobilité a été évaluée à l’aide de l’outil, Pediatric Evaluation of Disability Inventory (PEDI : Mobilité – Échelle de compétences fonctionnelles ; Mobilité – Échelle d’aide des proches-aidants) suite au traitement (6 mois) et au suivi (9 mois). Une différence significative entre les groupes a été constatée pour une mesure de la mobilité (PEDI : Mobilité – Échelle d’aide des proches-aidants) lors du suivi (9 mois), favorisant l’approche centrée sur les enfants par rapport à l’approche contextuelle.
Dans le deuxième ECR de haute qualité (Kruijsen‐Terpstra et al., 2016), les enfants (GMFCS niveau I-IV) ont été répartis aléatoirement pour recevoir une approche centrée sur les enfants (remédiation des capacités des enfants en modifiant les composants de la fonction corporelle et de la structure), une approche contextuelle (remédiation des performances fonctionnelles à l’aide du changement des contraintes liées aux tâches et/ou à l’environnement) ou soins habituels. La mobilité a été évaluée à l’aide du PEDI (Mobilité – Échelle de compétences fonctionnelles ; Mobilité – Échelle d’aide des proches-aidants) suite au traitement (6 mois). Aucune différence significative entre les groupes n’a été constatée.
Conclusion : Il existe des preuves contradictoires (niveau 4) provenant de deux ECR de haute qualité par rapport aux effets de la performance occupationnelle sur la mobilité chez les enfants atteints de la PC. Alors qu’un ECR de haute qualité a révélé qu’une approche axée sur les enfants était plus efficace qu’une approche contextuelle, un autre ECR n’a pas trouvé de différences significatives entre les groupes.
Remarque : La puissance des différentes études pourrait expliquer la différence dans les résultats, où l’étude de Law et al., (2011) impliquait une taille d’échantillon plus grande que l’étude de Kruijsen‐Terpstra et al., (2016) (c.-à-d., n = 146 contre n = 68) . De plus, Law et al., (2011) ont fourni une évaluation de suivi après 9 mois, tandis que Kruijsen‐Terpstra et al., (2016) n’ont pas évalué les participants lors du suivi.
Deux ECR de haute qualité (Law et al., 2011 ; Kruijsen‐Terpstra et al., 2016) ont examiné l’effet de la thérapie de la performance occupationnelle sur les soins personnels chez les enfants atteints de la paralysie cérébrale (PC) (tous types, GMFCS niveau I-IV) .
Dans le premier ECR de haute qualité (Law et al., 2011), les patients (GMFCS niveau I-V) ont été répartis aléatoirement pour recevoir une approche centrée sur les enfants (remédiation des capacités des enfants en modifiant les composants de la fonction corporelle et de la structure) ou une contextuelle (remédiation des performances fonctionnelles à l’aide du changement des contraintes liées aux tâches et/ou à l’environnement). Les soins personnels ont été évalués à l’aide de l’outil, Pediatric Evaluation of Disability Inventory (PEDI : Soins personnels – Échelle des compétences fonctionnelles ; Soins personnels – Échelle d’aide des proches-aidants) suite au traitement (6 mois) et au suivi (9 mois). Aucune différence entre les groupes n’a été constatée.
Dans le deuxième ECR de haute qualité (Kruijsen‐Terpstra et al., 2016), les enfants (GMFCS niveau I-IV) ont été répartis aléatoirement pour recevoir une approche centrée sur les enfants (remédiation des capacités des enfants en modifiant les composants de la fonction corporelle et de la structure), un approche contextuelle (remédiation des performances fonctionnelles à l’aide du changement des contraintes liées aux tâches et/ou à l’environnement) ou soins habituels. Les soins personnels ont été évalués à l’aide du PEDI (Soins personnels – Échelle des compétences fonctionnelles ; Soins personnels – Échelle d’aide des proches-aidants) suite au traitement (6 mois). Aucune différence significative entre les groupes n’a été constatée.
Conclusion : Il existe des preuves solides (niveau 1a) issues de deux ECR de haute qualité indiquant que la thérapie de la performance occupationnelle n’est pas plus efficace que les interventions de comparaison (différentes approches de la thérapie de la performance occupationnelle ; soins habituels) pour améliorer les soins personnels chez les enfants atteints de la PC.
Deux ECR de grande qualité (Law et al., 2011 ; Kruijsen‐Terpstra et al., 2016) ont examiné l’effet de la thérapie de la performance occupationnelle sur la participation aux activités de la vie quotidienne chez les enfants atteints de la paralysie cérébrale (PC) (tous types, GMFCS niveau I- IV).
Dans le premier ECR de haute qualité (Law et al., 2011), les patients (GMFCS niveau I-V) ont été répartis aléatoirement pour recevoir une approche centrée sur les enfants (remédiation des capacités des enfants en modifiant les composants de la fonction corporelle et de la structure) ou une approche contextuelle (remédiation des performances fonctionnelles à l’aide du changement des contraintes liées aux tâches et/ou à l’environnement). La participation aux activités quotidiennes a été évaluée à l’aide de l’évaluation de la participation des enfants d’âge préscolaire (Assessment of Preschool Children’s Participation : APCP : jeu ; développement des compétences ; loisirs physiques actifs ; activités sociales) suite au traitement (6 mois) et au suivi (9 mois). Aucune différence significative entre les groupes n’a été constatée.
Dans le deuxième ECR de haute qualité (Kruijsen‐Terpstra et al., 2016), les enfants (GMFCS niveau I-IV) ont été répartis aléatoirement pour recevoir une approche centrée sur les enfants (remédiation des capacités des enfants en modifiant les composants de la fonction corporelle et de la structure), une approche contextuelle (remédiation des performances fonctionnelles à l’aide du changement des contraintes liées aux tâches et/ou à l’environnement) ou soins habituels. La participation aux activités de la vie quotidienne a été évaluée à l’aide de l’APCP (jeu ; développement des compétences ; loisirs physiques actifs ; activités sociales) suite au traitement (6 mois). Aucune différence significative entre les groupes n’a été constatée.
Conclusion : Il existe des preuves solides (niveau 1a) issues de deux ECR de haute qualité indiquant que la thérapie de la performance occupationnelle n’est pas plus efficace que les interventions de comparaison (différentes approches de la thérapie de la performance occupationnelle ; soins habituels) pour améliorer la participation aux activités de la vie quotidienne chez les enfants atteints de la PC.
Un ECR de haute qualité (Kruijsen‐Terpstra et al., 2016) a examiné les effets de la thérapie de la performance occupationnelle sur la détresse parentale chez les enfants atteints de la paralysie cérébrale (PC) (tous types, GMFCS niveau I-IV). Dans cet ECR de haute qualité, les patients ont été répartis aléatoirement pour recevoir une approche centrée sur les enfants (remédiation des capacités des enfants en modifiant les composants de la fonction et de la structure corporelles), une approche contextuelle (remédiation des performances fonctionnelles à l’aide du changement des contraintes liées aux tâches et/ou l’environnement) ou des soins habituels. La détresse parentale a été évaluée à l’aide de l’indice de stress de Nijmeegse Ouderlijke (Nijmeegse Ouderlijke Stress Index) suite au traitement (6 mois). Aucune différence significative entre les groupes n’a été constatée.
Conclusion : Il existe des preuves modérées (niveau 1b) d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie de la performance occupationnelle n’est pas plus efficace qu’une intervention de comparaison (soins habituels) pour améliorer la détresse parentale chez les parents d’enfants atteints de la PC.
Un ECR de haute qualité (Kruijsen‐Terpstra et al., 2016) a examiné les effets de la thérapie de la performance occupationnelle sur la qualité de vie des enfants atteints de la paralysie cérébrale (PC) (tous types, GMFCS niveau I-IV). Dans cet ECR de haute qualité, les patients ont été répartis aléatoirement pour recevoir une approche centrée sur les enfants (remédiation des capacités des enfants en modifiant les composants de la fonction et de la structure corporelles), une approche contextuelle (remédiation des performances fonctionnelles à l’aide du changement des contraintes liées aux tâches et/ou l’environnement) ou des soins habituels. La qualité de vie a été évaluée à l’aide de l’échelle Question of Quality-of-Life (Question of Quality-of-Life Scale) suite au traitement (6 mois). Aucune différence significative entre les groupes n’a été constatée.
Conclusion : Il existe des preuves modérées (niveau 1b) issues d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie de la performance occupationnelle n’est pas plus efficace qu’une intervention de comparaison (soins habituels) pour améliorer la qualité de vie des parents d’enfants atteints de la PC.
Un ECR de haute qualité (Law et al., 2011) a examiné les effets de la thérapie de la performance occupationnelle sur l’amplitude de mouvement des membres inférieurs chez les enfants atteints de la paralysie cérébrale (PC) (GMFCS niveau I-V). Dans cet ECR de haute qualité, les patients ont été répartis aléatoirement pour recevoir une approche centrée sur les enfants (remédiation des capacités des enfants en modifiant les composants de la fonction et de la structure corporelles) ou une approche contextuelle (remédiation des performances fonctionnelles en modifiant les contraintes à l’aide du changement des contraintes liées aux tâches et/ou l’environnement). L’amplitude des mouvements (gauche/droite : abduction/extension de la hanche, angle poplité et flexion dorsale de la cheville) a été évaluée à l’aide de méthodes standardisées suite au traitement (6 mois) et au suivi (9 mois). Aucune différence significative entre les groupes n’a été constatée.
Conclusion : Il existe des preuves modérées (niveau 1b) issues d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie de la performance occupationnelle n’est pas plus efficace qu’une intervention de comparaison (différentes approches de la thérapie de la performance occupationnelle) pour améliorer l’amplitude des mouvements des membres inférieurs chez les enfants atteints de la PC.
Références
Kruijsen-Terpstra, A., Ketelaar, M., Verschuren, O., Gorter, J. W., Vos, R. C., Verheijden, J., Jongmans, M. J., & Visser-Meily, A. (2016). Efficacy of three therapy approaches in preschool children with cerebral palsy: a randomized controlled trial. Developmental medicine and child neurology, 58(7), 758–766. https://doi.org/10.1111/dmcn.12966
Law, M. C., Darrah, J., Pollock, N., Wilson, B., Russell, D. J., Walter, S. D., Rosenbaum, P., & Galuppi, B. (2011). Focus on function: a cluster, randomized controlled trial comparing child- versus context-focused intervention for young children with cerebral palsy. Developmental medicine and child neurology, 53(7), 621–629. https://doi.org/10.1111/j.1469-8749.2011.03962.x
Groupe de troubles permanents affectant les mouvements, la coordination et le tonus musculaire d’une personne et résultant d’une lésion du cerveau avant, pendant ou peu après la naissance.
Système de classification de la fonction motrice globale. Il s’agit d’un outil utilisé pour classer les capacités motrices globales des enfants atteints de la paralysie cérébrale en 5 niveaux différents pour 5 groupes d’âge. Ce système évalue les capacités de l’enfant à s’asseoir, à marcher et à se déplacer sur des roues, ainsi que le type d’appareils de la mobilité dont cet enfant a besoin. Les niveaux sont attribués en fonction de la gravité des limitations, variant de légères (niveau I) à sévères (niveau V).